Presse 23-24

dimanche 31 mars 2024

La montagne du 29 mars 2024 :  Tourisme
Hervé Pounau, directeur du Lioran et "les contre-vérités" de la Cour des comptes sur le ski face au changement climatique :

Après un rapport salé de la Cour des comptes sur la situation des stations de montagne, les Domaines skiables de France (DSF) demandent « la correction d’un certain nombre de points du rapport ». Pour Hervé Pounau, délégué régional et représentant des treize stations du Massif central au sein de Domaines skiables de France, « ce rapport jette injustement le discrédit sur la profession tout entière ».

Dans un courrier recommandé en date du 14 mars, Alexandre Maulin, le président de Domaines skiables de France (DSF), principal syndicat des exploitants de remontées mécaniques, demande au premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, de « corriger un certain nombre d’inexactitudes » dans son rapport de février intitulé « Les stations de montagne face au changement climatique ».

Dans ce document de 147 pages, la juridiction épingle l’adaptation des stations de ski françaises face au réchauffement climatique. Bien que leur existence soit menacée par la hausse des températures, ces dernières continuent de fonctionner sur le même modèle, rapporte la Cour des comptes qui les appelle « à changer de schéma ». Le syndicat DSF décline sur 18 pages la liste des corrections et griefs.
Pour Hervé Pounau, délégué régional et représentant des treize stations du Massif central au sein de Domaines skiables de France, « ce rapport jette injustement le discrédit sur la profession tout entière », accuse-t-il. Tout en s’étonnant du timing « surprenant »

« Ce rapport a été diffusé le 6 février, au plus mauvais moment de la saison, alors qu’il n’y avait pas de neige, et la veille des vacances d’hiver, là où la fréquentation de nos domaines est la plus importante ».

Hervé Pounau (Délégué régional pour le Massif central au sein de Domaines skiables de France)

En désaccord sur le sujet de l’eau

Le directeur du Lioran pointe notamment « des incohérences » et « des contre-vérités » dans ce rapport. Il conteste entre autres la méthode de calcul de l’indice de vulnérabilité des stations.

« D’un côté, la Cour des comptes écrit que des sites sont sous perfusion en recevant des subventions de collectivités publiques et de l’autre, il est écrit qu’une petite station avec trois-quatre téléskis n’est pas dépendante de la neige, car elle est subventionnée par le conseil départemental. Dans le même temps, une station des Pyrénées, à l’équilibre avec 10 millions d’euros de chiffre d’affaires, est, elle, fortement dépendante. Ça n’a pas de sens. »
Et de citer l’exemple du Lioran.

« Cet hiver, nous avons réalisé 5 millions d’euros de chiffre d’affaires. Ils vont nous permettre de faire fonctionner la structure, d’effectuer les travaux de maintenance, de payer les salaires et de rembourser les emprunts. Certaines stations du Massif central n’ont pas eu la chance d’avoir une saison hivernale. Elles n’ont effectué que 30 % de leur chiffre… Avec ce résultat, elles ne peuvent pas vivre. Alors que nous, oui. »

Hervé Pounau

Parmi les rectifications demandées par DSF, « la part de l’eau prélevée pour la neige de culture est bien plus faible que ne l’a affirmé la Cour ». Dans son rapport, les sages affirment que « la neige produite représenterait environ 8 % des prélèvements » pour la Savoie. « Ce chiffre est faux, il est seulement de 0,1 % puisque l’eau prélevée pour la neige de culture en Savoie représente moins de 10 millions de m3 sur les 10 milliards de m3 prélevés au global chaque année pour l’ensemble des usages dans ce département », assure DSF. « En outre, cette eau est pour l’essentiel restituée au milieu naturel lors de la fonte des neiges », termine Hervé Pounau. 

Emmanuel Tremet

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La Montagne du 7 mars 2024

Lioran 24

La Montagne du vendredi 16 février 2024 :

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À partir du 1er janvier 2027, les logements collectifs et individuels devront tous être équipés d’un thermostat, connecté ou non, permettant de réguler la température pièce par pièce ou, si cela est justifié, par zone de chauffage.
Voici le lien vers un article documenté sur la question qui nous interesse tous !

https://www.quechoisir.org/actualite-chauffage-que-cachent-les-thermostats-connectes-gratuits-n115646/?fbclid=IwAR2cIjyXSfjPlhun0hSDHFc6TqobsYQBODrjuIWOLCwr-mI8wYewW6pk-rw

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Transport  Publié le 17/01/2024 à 09h00

La place du vélo en débat à Hautes Terres Communauté

Avant la cérémonie des vœux de son président, et dans la foulée de son plan vélo, Hautes Terres communauté a organisé une table ronde sur le sujet. Qui a montré le chemin à parcourir.

Hautes terres communauté a débuté 2024 comme elle avait fini 2023 : en selle. Fin décembre, l’intercommunalité avait voté son plan vélo, qui prévoit des mesures en matière de sensibilisation des plus jeunes, la mise à disposition d’équipements, pour l’heure quinze vélos, et la création d’un itinéraire sécurisé reliant Massiac et le Lioran, « dont les deux extrémités, de Massiac à Molompize et de Neussargues au Lioran, soit 33 km, seront prêtes en juin », assurait son président Didier Achalme. Vendredi dernier, l’année était lancée avec une table ronde sur la pratique du vélo, justement.

Un secteur en plein boom

L’occasion de vérifier l’importance de ce secteur en plein développement, en matière touristique comme économique. Sur le premier point, Delphine Chabert, d’Auvergne Rhône-Alpes tourisme, expliquait ainsi que « la Via Rhona a vu sa fréquentation tripler depuis 2017, pour atteindre 2,6 millions de passages cette année. » Sachant que, détaillait Didier Achalme, « un touriste a vélo a plus besoin de service que les autres, et dépense en moyenne 68 € par jour, contre 50 pour un touriste classique. » Au niveau économique, Julien Leyreloup, créateur des Cycles victoire dans le Puy-de-Dôme, un des rares fabricants de vélos « made in France », expliquait que « si les annonces du plan vélo national se vérifient, il y aura un boom du secteur dans les années à venir. »

Le Vercors en vit

Mais, pour l’heure, le vélo reste à développer sur le territoire. En témoigne l’exemple du plateau du Vercors, bien plus avancé en la matière, qu’a décrit le vice-président de l’intercommunalité locale, Thomas Guillet. « Nous avons inauguré notre première voie douce en 2015, pour répondre à une tendance, une envie des gens, mais aussi pour nous diversifier au vu du manque de neige. Puis, après un retour d’expérience, nous avons créé un schéma vélo autour de cette via Vercors, et inauguré une première extension en 2021. Aujourd’hui, cette voie fait 55 km, elle est une colonne vertébrale, reliée à de nombreuses pistes de VTT, et nous l’avons poursuivie en reliant le plateau à la gare de Grenoble en utilisant une ancienne voie de tram. Et aujourd’hui cette voie est partie intégrante de notre paysage, qu’elle met en valeur, comme nos activités. Car elle passe devant des commerces, devant des fermes qui ont ouvert des magasins, elle met donc en avant notre patrimoine comme nos savoir-faire. » Et l’élu de prendre sa casquette de socioprofessionnel (il a un magasin de sport) pour assurer que le vélo a lissé notre activité sur toute l’année, on n’a plus de trous. Et lors d’un hiver sans neige, on a quelque chose à proposer : on ressort les vélos. 

Ce qui n’est pas le cas, pour l’heure, à Murat. Cogérant de Bike home, Nicolas Vidal confiait que « l’hiver, notre activité baisse fortement. »
Cet exemple du Vercors fait envie à Didier Achalme, qui aimerait le transposer ici, « et c’est possible je pense, car on a les routes et les paysages qui attirent les cyclistes. »

Des écueils

Le président du département, Bruno Faure s’est lui, montré plus mesuré. « Ce n’est pas forcément notre compétence au département, mais il y a des initiatives d’intercommunalités un peu partout, encore faut-il qu’elles soient coordonnées ».

Le développement du vélo est intéressant, mais il faut savoir que cela coûte cher aux pouvoirs publics. Un kilomètre de voie verte, c’est 180.000 €, il faut être sûr qu’il y a des retombées économiques derrière pour se lancer.

Et sur les routes partagées, il faut que tout le monde s’adapte aux autres, les automobilistes, mais aussi les cyclistes. On veut bien développer cette activité, mais l’idée n’est pas de baliser tout le département non plus. »

Concertation

Reste aussi, au-delà du tourisme, à convaincre les locaux des déplacements à vélo. « Mais les deux vont de pair, estimait Julien Leyreloup. C’est en voyant les touristes pratiquer que les locaux se disent que c’est possible de faire du vélo. Mais pour attirer les touristes, il faut des vraies itinérances, longues, qu’on peut visiter sur 5 à 7 jours, pas des bouts de pistes ici ou là. » Si Hautes Terres a la volonté, il faudra donc, à l’écouter, changer de braquet. Comment ? « En dialoguant, en mettant tout le monde autour de la table conseillait Thomas Guillet. Au début, dans le Vercors, certains faisaient la moue, ne voyaient pas l’intérêt du vélo. Aujourd’hui, ils en bénéficient, et ne reviendraient pas en arrière. »

Yann Bayssat

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La Montagne début 2024 :

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 ACTU-Cantal : https://actu.fr/societe/cantal-de-nouveaux-equipements-a-la-station-de-ski-du-lioran_60500629.html?fbclid=IwAR1FZHNx63zIvlFFpZBO2auOcuyTGe4LrGdAnHTHwhfTZZ-5oqFXEfv7s8E

La saison de sports d’hiver à la station du Lioran a été officiellement lancée ce samedi 23 décembre 2023.

Malgré un faible enneigement, la modernisation du réseau de neige de culture a permis d’ouvrir 3 pistes.

En 2024 la 3ème phase concernera le bas de la Familiale suivie du haut en 2025. Le coût d’ensemble de ce programme de modernisation soutenu par la région Aura est de 2 500 000 €.

Deux équipements

Cette journée a aussi été l’occasion pour Bruno Faure, président du Conseil départemental, d’inaugurer deux nouveaux équipements sur la station à savoir la tyrolienne géante (après un accident, elle avait été fermée plusieurs mois) et une salle hors sac, en présence d’Hervé Pouneau, directeur de la station, d’élus locaux et d’acteurs économiques présents sur le site,

Tyrolienne géante « Lioran Express »

Cet équipement d’un montant de 1 100 000 € a été financé à 80 % par l’Europe, la Région et le plan Montagne. Il a fait l’objet de travaux durant l’automne avec la construction d’une nouvelle tour d’arrivée et le renforcement du système de freinage.

Travaux effectués

Les travaux effectués apportent aussi à l’installation des améliorations, notamment une fluidité permettant d’accepter plus de descendeurs sur la journée et pour les descentes en solo le poids minimum initial prévu à 35 kg passe à 30 kg,

Une réflexion est engagée afin d’implanter sur celle-ci des activités ludiques pour l’été prochain dans le but de diversifier les activités sur la station.

Salle hors sac

Située au coeur de la station, à proximité des parkings et accolée au domaine skiable, elle permet d’accueillir les groupes et les familles en accès libre-service de 9 à 17 heures pour le pique-nique tiré du sac notamment ou bien un moment de détente.

Un distributeur de boissons et de gourmandises ainsi que des équipements pour réchauffer la nourriture sont mis à disposition. Un local annexe non surveillé permet de déposer des sacs.

Les locaux qui servaient auparavant d’ateliers pour la société des remontées mécaniques ont été entièrement rénovés pour un coût de 280 000 € porté par le Conseil départemental.

Chalet des Galinottes :

Pour conclure cette journée inaugurale, Alain Calmette, président de la FAL Cantal en présence d’Hervé Demai sous-préfet d’Aurillac, a présenté les travaux de modernisation importants réalisés concernant le chalet des Galinottes qui a fait l’objet d’une rénovation en profondeur.

Changement du système de chauffage du gaz au bois, couverture de la terrasse pour en faire une salle multiactivités ( réfectoire annexe, salle de réception, salle événementielle ), création d’un mur d’escalade au sous-sol dans des locaux disponibles. Le montant total consacré à cette rénovation est de 1 040 000 € qui a vu la participation de l’État via le plan de relance, du Conseil régional, départemental et de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).

Cette structure d’hébergement gérée par la FAL, qui est un acteur économique à part entière de la station, accueille tous les types de public pour des séjours en toutes saisons.

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Centenaire de la mort de Gustave Eiffel : le Viaduc de Garabit, son autre colosse de métal !
https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/centenaire-de-la-mort-de-gustave-eiffel-le-viaduc-de-garabit-son-autre-colosse-de-metal_6270885.html?fbclid=IwAR11U1JHWg3BDkCtWeGFE3qa2h2n7lFKVmCkHjhnXuQunmFOeeJ6MhzfvqA

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La Montagne du dimanche 10 décembre 23 :

La montagne 10 decembre

 

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Article sur ACTU CANTAL du 15 novembre

Train de nuit Aurillac-Paris : une nouvelle avancée ?

Lors de son déplacement dans le Cantal, le 30 octobre 2021, l'ancien Premier ministre, Jean Castex, avait annoncé, le retour du train de nuit entre Aurillac et Paris.

Lors de son déplacement dans le Cantal, le 30 octobre 2021, l’ancien Premier ministre, Jean Castex,  avait annoncé, le retour du train de nuit entre Aurillac et Paris.

Les modalités

Un peu plus tard, le lundi 17 janvier 2022, l’ancien préfet du Cantal, Serge Castel, avait annoncé qu’une lettre avait été envoyée aux parlementaires, maire d’Aurillac et président du Conseil départemental, datant du 14 janvier 2022, émanant du Premier ministre, indiquant la remise en service de cette ligne « d’ici deux ans. Avec trois voitures dont une voiture 1ère classe, une voiture 2ème classe et une voiture avec des places assises. Au total, c’est une capacité de 170 voyageurs qui sera proposée par ce service. Je pense que c’est une très bonne chose. Très attendue des parlementaires du Cantal et des usagers, bien évidemment » .

À partir du 10 décembre 2023

La mise en service sera effective à partir du 10 décembre 2023. Cela consistera en un aller-retour quotidien pendant les périodes de vacances de la zone A et C, ainsi qu’un trajet les vendredis et dimanches soir dans chaque sens en dehors des périodes de vacances.

Les gares desservies

Les gares desservies seront les suivantes : Saint-Denis-Près-Martel, Bretenoux-Biars, Laroquebrou et Aurillac. Ce train de nuit sera couplé avec celui pour Rodez, qui partira désormais de Paris à 19h30 , pour une arrivée à Aurillac à 7h30, précise SNCF Voyageurs. Le train de nuit se sépare à Brive (sans arrêt commercial) et une partie part vers Rodez tandis que l’autre rejoindra Aurillac.

Une situation qui ne satisfaisait pas les parlementaires du Cantal et le maire d’Aurillac qui désiraient une liaison quotidienne.

Liaison quotidienne

Cette « anomalie » a été, en partie, rectifiée, indique le sénateur Stéphane Sautarel, avec un « engagement formel de rendre quotidienne la liaison dans un an, en novembre ou décembre 2024 lors de la mise en ligne de la grille 2025 ».

Et de dénoncer  : « depuis l’annonce par Jean Castex, nous n’avons pas bénéficié d’une écoute suffisante et cette solution reste décevante, symbole d’un pouvoir central enfermé dans ses schémas et déconnecté des réalités. Je pense en particulier à l’administration d’État, à la DGITM (Direction générale des infrastructures de transports et des mobilités), dont la vision ne répond pas à une dynamique d’aménagement et de développement de nos territoires. Je remercie en revanche le ministre Clément Beaune et son cabinet qui ont cherché et trouvé une solution, contre leur propre administration… Drôle de pays tout de même… Je me réjouis donc que nous ayons pu faire bouger les lignes tel qu’explicitement mentionné dans le courrier de SNCF Voyageurs joint, même si ce sera hélas avec un décalage dans le temps susceptible de mettre en cause la crédibilité et l’attractivité de la réouverture de cette ligne… J’espère néanmoins qu’il n’en sera rien et j’ai moi-même hâte de pouvoir l’emprunter … mais pas le week-end ! »

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Comment lutter contre les dépôts de déchets sauvages dans le Cantal ?

https://www.lamontagne.fr/aurillac-15000/actualites/comment-lutter-contre-les-depots-illegaux-de-dechets-dans-le-cantal-decouvrez-notre-carte_14396154/
L'article complet est recopié au dessous de l'article du 1er novembre sur la situation financière préoccupante du Lioran

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Cantal. Un élu local menacé de mort sur les réseaux sociaux.

 Le Conseiller départemental Jamel Belaïdi indique avoir été menacé de mort mercredi 8 novembre 2023 par un habitant de Polminhac. Une plainte a été déposée.

Jamel Belaïdi, conseiller départemental du Cantal et conseiller municipal, notamment, indique avoir reçu des menaces de mort via son compte Messenger ce mercredi 8 novembre 2023. Des menaces en lien, semble-t-il , avec le conflit au Moyen-Orient, après que l’élu a posté une photo de lui avec le chanteur de confession juive, Enrico Macias.

« Cette personne me reproche d’avoir publié une photo avec Enrico Macias et menace de me tirer dessus au 9 mm ?
Mais comment c’est possible ? Je prône la paix et ne serais jamais dans l’extrémisme » rappelle l’élu.

« Je le dis et je le répète, je ne suis pas spécialiste en géopolitique, je condamne toute forme d’extrémisme, de terrorisme et tous les massacres subis par les civils ».

L’homme menaçant est déjà défavorablement connu des services de police. 

Jb et enrico

Une plainte déposée

L’homme a été identifié. Défavorablement connu des services de police, il habite Polminhac et serait connu pour des faits de trafics de stupéfiants. De son côté, Jamel Belaïdi bénéficie d’une protection rapprochée depuis hier soir. L’élu annonçait avoir déposé une plainte à la gendarmerie d’Aurillac pour menace de mort sur une personne dépositaire de l’autorité publique. 

L’individu en question a été interpellé et placé en garde à vue ce vendredi 10 novembre 2023, au matin, indiquait le procureur de la république d’Aurillac. Une garde à vue levée en fin d’après-midi. Le mis en cause a été convoqué pour expertise psychiatrique et « l’enquête se poursuit ».

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La Montagne du 1er novembre  2023 :
La situation de la station du Lioran "préoccupante" :
le président du Département interpelle le ministre de l'Économie

La station de sports d'hiver du Cantal souffre de la hausse des prix de l'énergie. La facture est démesurée pour le président LR du Département. Dans un courrier, Bruno Faure a alerté le ministre de l'Économie "sur la situation particulièrement préoccupante que traverse" le Lioran. La station est sur un fil.

La station du Lioran demeure une locomotive économique dans le Cantal. Le président LR du Département l'a rappelée à Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, dans un courrier adressé le 24 octobre : "Organisée sous la forme d'une société anonyme d'économie mixte dont le capital est majoritairement détenu par le Conseil départemental, la station du Lioran accueille plusieurs centaines de milliers de skieurs chaque année, générant plus de 70 millions d'euros de chiffres d'affaires pour les différents opérateurs économiques du département." La SAEM emploie 120 personnes et l'ensemble des activités commerciales pèse plus de 500 emplois.

Mais cette locomotive connaît "un moment particulièrement critique avec la hausse des prix de l'électricité et plus particulièrement la signature de contrat de fourniture d'électricité à trois ans pénalisant pour les stations comme la nôtre".
Avec l'explosion des tarifs d'électricité, la facture est très salée pour la SAEM du Lioran. Elle est passée de 350.000 à 750.000 euros, "déduction faite des aides, environ 400.000 euros attendus, et y compris en ayant recours au guichet d'aide au paiement des factures. Sans ces dispositifs mis en place par les pouvoirs publics, lesdits tarifs auraient atteint plus d'un million d'euros sur l'hiver dernier".

Un déficit de 500.000 euros en 2023

Conséquence directe de cette hausse de prix, la station, qui était financièrement à l'équilibre en 2022 devrait connaître un déficit d'environ 500.000 euros pour l'exercice 2023. "L'origine de cette situation déséquilibrée vient du contrat
de fourniture d'électricité conclu pour trois ans par la station lors de la précédente saison hivernale, alors en pleine flambée des prix de l'électricité. Avec un prix de 340 euros du MW, il est structurellement impossible pour notre station de sports d'hiver de retrouver l'équilibre financier", interpelle Bruno Faure.

L'avenir du Lioran en jeu

Le président du Département appelle Bercy à peser de tout son poids auprès des distributeurs d’énergie, dont EDF, pour revenir à des prix raisonnables. "Malgre les efforts engagés par la SAEM et de l'ensemble des collectivités qui sont rentrées au capital de la société, malgré la volonté d'investir massivement pour avoir un matériel plus performant, malgré les recapitalisations, malgré nos efforts pour nous rendre moins dépendants des chutes de neige et donc pour rendre notre station opérationnelle sur 4 saisons, malgré notre volonté d'anticiper le réchauffement climatique, notre station va au-devant de grandes difficultés. Pour toutes ces raisons, je vous sollicite afin de permettre la résiliation sans indemnité des contrats passés au-delà d'un prix de référence raisonnable de 200 euros le MWh", réclame le président du Département.

Sans cette mesure "décisive, c'est l'avenir des stations de moyenne montagne qui est en jeu. Sans cette mesure, je crains par ailleurs que votre Gouvernement ne soit contraint d'intervenir périodiquement pour maintenir à flot les structures comme la nôtre", interpelle Bruno Faure.

Pierre Raynaud

 

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La Montagne du 30 octobre 2023 : Comment lutter contre les dépôts illégaux de déchets dans le Cantal ?

Souvent cachés dans le recoin d’une forêt ou au bord d’une route peu empruntée, les dépôts sauvages, parfois considérés comme écocides par la loi, altèrent les écosystèmes, les sols et l’air. Dans le Cantal, plusieurs lecteurs ont repéré des lieux de dépôts illégaux de déchets. Nous sommes allés constater leur étendue. Notre objectif est d’aider les autorités à les combattre, en les localisant.

Source de pollution des sols, des eaux (superficielles et souterraines), de l’air à cause des potentielles émanations toxiques… Le dépôt sauvage de déchets affecte l’écosystème, et contribue au dérèglement climatique. En juillet dernier, le garde-chasse particulier Claude Le Glatin nous alertait sur la présence de déchets au cœur de la forêt domaniale de Maubert et Gaulis, traversée par la grande Rhue. Depuis, les lecteurs de La Montagne ont repéré les lieux habituels de dépôt d’ordures, dont nous avions vérifié l’étendue pour établir une forme d’état des lieux. Tous sont difficiles d’accès, précaires, et dangereux.

…/…

Laveissière :

C’est sur l’ancien GR 400 que cette quatrième décharge sauvage nous a été indiquée.

Très empruntée cet été, cette voie semble avoir été nettoyée : quelques particules résiduelles de déchets en sont les stigmates. C’est en contrebas que ça se passe. Le dévers est important, et le sol très instable, du fait que les déchets ont, à force de temps, été recouverts d’herbes et de mousse, et d’autres détritus. Chaque zone assez plate pour poser un pied est en réalité précaire. De nombreuses ordures ont glissé plusieurs mètres plus bas.

Que dit la loi ? 

La loi du 22 août 2021 sur la « lutte contre le dérèglement climatique et le renforcement de la résilience face à ses effets », identifie « le fait d’abandonner, de déposer ou de faire déposer des déchets, dans des conditions contraires [à la loi] lorsqu’ils provoquent une dégradation substantielle de la faune et de la flore ou de la qualité de l’air, du sol ou de l’eau » comme une infraction punie de trois ans d’emprisonnement et de 150.000 € d’amende. Si les faits sont commis de manière intentionnelle, l’infraction est qualifiée d’« écocide ».

Si en plus, les infractions entraînent « des atteintes graves et durables [susceptibles de durer au moins sept ans] à la santé, à la flore, à la faune ou à la qualité de l’air, du sol ou de l’eau la peine d’emprisonnement », la peine d’emprisonnement est portée à dix ans, et la peine d’amende, à 4,5 millions d’euros. En outre, l’article 541-46 du code de l’environnement, qui régit la protection des milieux naturels et les articles 631-2,  634-2, 644-2 et 635-8 du code pénal, fixent les contraventions et délits en matière d’abandon de déchets, pouvant aller d’une amende de 1.500 euros à 375.000 euros et deux ans d’emprisonnement.

Aidez-nous à localiser les décharges sauvages. Vous êtes le témoin d'un espace, en forêt ou en pleine nature, qui sert de décharge à des personnes inciviles ? Envoyez à anna.modolo@centrefrance.com une photo + la localisation exacte de la décharge sauvage (de préférence les données GPS pour nous permettre de nous y rendre, ces lieux étant souvent cachés des regards). Merci !

Texte : Anna Modolo
Photos : Jérémie Fulleringer

Nos rédactions s’engagent pour et avec les lecteurs à être les vigies du changement climatique sur nos territoires et mettre en avant les solutions.

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C’est Officiel !! Le Tour de France est de retour au Lioran, il fera étape le mercredi 10 juillet 2024.
Pour ceux qui étaient présents en juillet 2016 : la station du Lioran, arrivée de l'étape avait été pénalisée à cause d'une malencontreuse panne d'hélicoptère qui avait privé les téléspectateurs de magnifiques images ... La SAEM donne également des informations très intéressantes sur la station : dates d'ouverture de la sation pour 2023-2024 et prestations prévues ( détails ci-dessous) .

Bonnes vacances de Toussaint à tous !

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Article sur ACTU CANTAL du 22 septembre 2023

Lioran

Autre sujet évoqué : la station du Lioran, et la volonté réaffirmée que cette station devienne une station « 4 saisons » .

« Cependant, nous avons reçu, récemment, le rendu d’une étude avec des prospectives pour 2050 et c’est assez rassurant pour le Lioran. Car, en tenant compte des derniers investissements que la Saem du Super Lioran a réalisés, ces dernières années, il est prévu 86 jours d’enneigement contre 110 à l’heure actuelle. L’activité « neige » reste donc primordiale. Dans l’idéal, il faudrait augmenter le chiffre d’affaires d’un million par an. Pour cela, on doit continuer à augmenter notre capacité d’accueil en lits chauds ». 

À lire aussi

Cantal : L’Arche des Neiges du Lioran, un joyau architectural contemporain

Grand Phénix

C’est dans ce sens que le Département a décidé d’acquérir le Grand Phénix. Pour rappel, le projet du Grand Phénix commence en 2005. Cet ensemble, situé sur le Rocher du Cerf et qui surplombe la station du Lioran, était constitué d’un grand bâtiment et de cinq chalets.

Au total, ce sont un peu plus de 100 appartements qui devaient voir le jour. 178 propriétaires se portant acquéreurs. Des travaux qui durent jusqu’en 2009 mais qui sont stoppés à la suite de la mise en liquidation judiciaire du promoteur du projet. Dès lors, s’en suit un long chemin de croix pour les propriétaires afin de se faire rembourser. Le site était devenu une friche.

Quid de la patinoire ?

Et de poursuivre sur la volonté de travailler sur le site de la patinoire. « On doit avoir un équipement pour le bien-être, la détente. Beaucoup de touristes ne viennent pas au Lioran pour faire du ski, il faut donc leur proposer autre chose ». Avant cela, la toiture « doit être consolidée ».

Et d’évoquer, également, la possibilité de remettre une luge géante. « Tous ces équipements doivent permettre à des investisseurs privés de s’intéresser à la station » indique Bruno Faure.

Date de dernière mise à jour : 31/03/2024

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